BFM TV: Unité de cancer de l'enfant de Garches: l'AP-HP poursuivra les traitements en cours - enfants cancer Garches

Unité de cancer de l'enfant de Garches: l'AP-HP poursuivra les traitements en cours

Pour répondre à l'"inquiétude" de parents en grève de la faim, la direction des hôpitaux parisiens a indiqué vendredi que les traitements en cours proposés dans l'unité d'oncologie pédiatr...

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Pour répondre à l'"inquiétude" de parents en grève de la faim, la direction des hôpitaux parisiens a indiqué vendredi que les traitements en cours proposés dans l'unité d'oncologie pédiatrique de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches , pourront être poursuivis dans un autre établissement.

Quatre proches d'enfants traités à Garches, dans les Hauts-de-Seine, ont débuté jeudi une grève de la faim, dans la chapelle de l'hôpital Raymond-Poincaré. Ils réclament la poursuite des méthodes spécifiques de l'unité pédiatrique spécialisée dans les cancers de l'os de cet établissement hospitalier, dont la fermeture est programmée pour cet été. Ils ne boivent que de l'eau et entendent continuer leur grève jusqu'à obtenir satisfaction. Ils refusent le transfert de leurs enfants dans un autre établissement.

L'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a programmé la fermeture de cette unité après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, qui le dirigeait depuis 2004, et dont les méthodes font polémique depuis des années. Le service est transféré dans le même département, à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, de même que les patients qui le souhaitent.

"Pourquoi nous transférer si on assure les mêmes soins?"

"Pour les parents concernés, nous assurerons la continuité des soins", "même lorsque les protocoles appliqués à ces enfants ne sont pas des protocoles standards", a assuré devant la presse vendredi le directeur de l'AP-HP, Martin Hirsch. "C'est parce que nous entendons les inquiétudes (des parents, ndlr) que nous avons prévu une prise en charge des patients concernés en tenant compte de leur préoccupation", a-t-il poursuivi.

"Ils n'ont rien entendu! Pourquoi quitter un service créé pour nous il y a 8 ans? Pourquoi, si on assure les mêmes soins, nous transférer à Ambroise-Paré?", a réagi auprès Laurence Godfrin, fille de l'une des grévistes et mère d'une patiente. "Aller là-bas, c'est la mort assurée! On repassera devant la commission médicale, et on repartira dans les essais thérapeutiques", redoute-t-elle.

Le docteur Delépine refuse de nouveaux essais cliniques

Les parents revendiquent le choix du traitement, l'AP-HP ses choix médicaux qui ne correspondent pas aux "méthodes non orthodoxes" du docteur Delépine.

L'unité du docteur Delépine - qui accueille actuellement une trentaine d'enfants - privilégie des traitements individualisés pour chaque malade par rapport aux protocoles standardisés. Elle suit une thérapie qui s'appuie essentiellement sur une molécule, le méthotrexate, injectée à des doses plus importantes qu'ailleurs.

Nicole Delépine revendique un taux de guérison de plus de 80%, mais ne peut se prévaloir de résultats récents car les nouveaux standards méthodologiques exigent que toute étude soit basée sur de nouveaux essais cliniques qu'elle refuse. "On ne prêche pas contre les essais thérapeutiques en général", a confié le médecin à BFMTV. "On dit, il n'est absolument pas éthique de donner un traitement expérimental à quelqu'un pour lequel on a un traitement connu et qui marche", continue-t-elle.

Une plainte contre X a été déposée à Nanterre pour "délaissement" par des parents regroupés au sein de l'association Ametist.